extrait d’un article du magazine “Marianne Web” :

L’hebdomadaire britannique The Lancet a relancé le débat sur le bien-fondé du traitement homéopathique. Il serait inconcevable que « traiter le mal par le mal » puisse jouer un quelconque rôle dans le traitement d’une maladie.
Les 300 millions de patients qui courent chaque année chez les 150 000 médecins homéopathes et s’obstinent donc à faire tomber leurs trois granulés trois fois par jour dans le bouchon doseur de leur petit cylindre ne seraient donc que de grands naïfs ?
Le laboratoire Boiron (leader du marché), dont l’action en bourse a chuté de 7 % après la parution du fameux article a fait savoir qu’elle allait mettre la dose en multipliant par 8 ses investissements en recherches et études au cours des trois prochaines années.
The Lancet s’en est du coup pris aux médecins qui « n’ont plus qu’à être honnêtes avec leurs patients sur l’absence de bénéfices de l’homéopathie et envers eux-mêmes pour reconnaître que la médecine ne réussit pas à satisfaire les attentes des patients pour une médecine personnalisée ». Et voilà le seul point réellement nouveau de cette étude : plus que de d’établir les effets, réels ou non, de l’homéopathie sur des personnes qui en connaissent les caractéristiques et l’utilisent donc à bon escient, cette étude remet surtout en cause la médecine classique. Si de plus en plus de gens se tournent vers une médecine moins « agressive » que la médecine « habituelle », n’est-ce pas parce que les médecins « normaux » sont accusés de privilégier la technique pure au rapport humain, contrairement aux homéopathes ? Un autre effet, ni placebo ni pharmaceutique, qu’il serait bien intéressant d’étudier…