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Archive for août, 2007

interview de Daniel Scimeca

Mercredi, août 29th, 2007

Extrait d’une interview dans le nouvelobs.com de Daniel Scimeca (médecin homéopathe et phytothérapeute à Maisons-Alfort)

Quelle est la place de l’homéopathie dans la médecine française aujourd’hui ?
La situation est assez paradoxale puisque d’une part les Français sont très demandeurs (40% l’utilisent soit régulièrement, soit occasionnellement) mais d’autre part il y a peu de médecins homéopathes, c’est à dire de médecins qui ont suivi, en plus de leurs études médicales, une spécialisation de 3 ans à l’homéopathie. De leur côté, tous les pharmaciens ont reçu une formation à l’homéopathie et sont habilités à conseiller les patients, au même titre que sur d’autres médicaments.

Vous êtes aussi phytothérapeute, comment utilisez-vous l’une et l’autre de ces thérapeutiques ?
Ces deux méthodes de traitement n’ont pas du tout la même utilité. La phytothérapie a une action allopathique, c’est à dire qu’elle produit un effet opposé au phénomène pathologique : on donne un anti-inflammatoire pour traiter une inflammation par exemple. Du coup, je l’utilise pour « nettoyer » le terrain si j’ose dire, c’est à dire débarrasser le corps de la surcharge de toxines qui sont à l’origine de nombreux troubles. A l’inverse, l’homéopathie agit selon la loi des semblables : elle permet de modifier le terrain, c’est à dire de stimuler, grâce à des remèdes spécifiques, les réactions de l’organisme. J’utilise donc très souvent ces deux thérapeutiques en association.

En guise de conclusion…en sait-on aujourd’hui plus sur l’efficacité de l’homéopathie ?
L’efficacité de l’homéopathie a été démontrée dans plusieurs études cliniques, en double-aveugle contre placebo, c’est à dire dans les mêmes conditions que les études cliniques réalisées pour tous les médicaments. En 1997 le journal médical Lancet a publié une synthèse de 89 études qui a montré qu’on obtient 2 fois plus de guérison avec l’homéopathie qu’avec un placebo. Les médicaments homéopathiques sont donc bel et bien actifs ! Cependant, il est vrai qu’on n’a pas encore élucidé la raison de cette efficacité… ce qui dérange beaucoup. Mais l’efficacité est bien réelle.

Vu dans Marianne

Mercredi, août 22nd, 2007

extrait d’un article du magazine “Marianne Web” :

L’hebdomadaire britannique The Lancet a relancé le débat sur le bien-fondé du traitement homéopathique. Il serait inconcevable que « traiter le mal par le mal » puisse jouer un quelconque rôle dans le traitement d’une maladie.
Les 300 millions de patients qui courent chaque année chez les 150 000 médecins homéopathes et s’obstinent donc à faire tomber leurs trois granulés trois fois par jour dans le bouchon doseur de leur petit cylindre ne seraient donc que de grands naïfs ?
Le laboratoire Boiron (leader du marché), dont l’action en bourse a chuté de 7 % après la parution du fameux article a fait savoir qu’elle allait mettre la dose en multipliant par 8 ses investissements en recherches et études au cours des trois prochaines années.
The Lancet s’en est du coup pris aux médecins qui « n’ont plus qu’à être honnêtes avec leurs patients sur l’absence de bénéfices de l’homéopathie et envers eux-mêmes pour reconnaître que la médecine ne réussit pas à satisfaire les attentes des patients pour une médecine personnalisée ». Et voilà le seul point réellement nouveau de cette étude : plus que de d’établir les effets, réels ou non, de l’homéopathie sur des personnes qui en connaissent les caractéristiques et l’utilisent donc à bon escient, cette étude remet surtout en cause la médecine classique. Si de plus en plus de gens se tournent vers une médecine moins « agressive » que la médecine « habituelle », n’est-ce pas parce que les médecins « normaux » sont accusés de privilégier la technique pure au rapport humain, contrairement aux homéopathes ? Un autre effet, ni placebo ni pharmaceutique, qu’il serait bien intéressant d’étudier…